Quoi de plus agréable que de magasiner pour le temps des fêtes dans votre centre d’achat préféré? Par contre, quoi de plus désagréable que de revenir à la voiture et de s’apercevoir qu’il y a des dommages causés par un autre automobiliste? Ce n’est certes pas agréable, mais c’est la réalité pour plusieurs assurés au Québec. Le but de ce texte est de comprendre un peu mieux ce phénomène grandissant.

 

Ce qu’il faut savoir

 

Les conducteurs québécois ont tendance à croire que la responsabilité d’un accident dans une aire de stationnement est automatiquement partagée sur la base dite 50/50. Ceci est un mythe, car plusieurs éléments doivent être regardés lorsque vient le temps de déterminer la responsabilité des conducteurs impliqués. Les assureurs utilisent, entre autres, ce qu’on appelle la Convention d’indemnisation directe (C.I.D.) pour déterminer cette fameuse responsabilité. Le pourcentage de responsabilité de tout un chacun sera ainsi déterminé en fonction de leur implication.

 

Que peut-il arriver?

 

Les causes d’accidents dans ces fameux stationnements sont multiples et très fréquentes. Cela peut aller d’un simple éclat de peinture sur la voiture, à un décès, en passant par les délits de fuite. C’est souvent ce qui se passe, un délit de fuite. Cette infraction signifie qu’un conducteur ayant été impliqué dans un accident quitte les lieux dans le but d’échapper à sa responsabilité civile ou encore pénale. Les assureurs suggèrent fortement, en cas d’accident de toutes sortes, dont un délit de fuite, d’avoir un rapport de police ou encore un constat amiable, détaillant les circonstances de l’évènement.

 

Comment ça fonctionne?

 

La C.I.D. contient un ensemble de barèmes prévus pour tous les styles d’accidents de la route. Les experts en sinistre vont d’abord prendre les versions des parties impliquées et les comparer afin de trouver qui est la personne responsable. Dans un stationnement, comme sur la route, il faut faire preuve de civisme et de partage de la route. Il faut être très prudent, car c’est un lieu propice aux accidents impliquant des voitures, mais aussi des piétons. À cet effet, il est bien de savoir qu’un piéton qui présente des blessures corporelles à la suite d’un accident automobile pourra être indemnisé par la S.A.A.Q. De plus, la plupart des contrats d’assurances automobile au Québec contiennent une clause donnant accès à des fonds qui viennent en excédent des indemnités de la S.A.A.Q. Dans le doute, il est bien de s’informer auprès de votre courtier.

 

J’ai eu un accident, que dois-je faire

 

Bien sûr, si vous êtes blessé physiquement, il est préférable de téléphoner aux services d’urgence d’abord. Ensuite, comme il est mentionné plus haut, il faut, autant que possible, avoir un constant amiable ou encore mieux, un rapport de police. Ces informations sont cruciales pour le déroulement de l’enquête des assureurs. Une fois tout le monde en sécurité, il est important d’appeler votre courtier d’assurance ou encore l’assureur directement, afin de signaler l’incident le plus rapidement possible et ainsi enclencher le processus de réclamation. L’expert en sinistre attitré à votre dossier prendra les choses en main. Il fera une enquête approfondie, en consultant diverses informations, visant à déterminer qui est la personne fautive et qui est la victime. Lorsque l’échiquier est en place et selon les protections en vigueur dans le contrat d’assurance, la voiture endommagée sera, ou non, réparée. Au Québec, chaque assureur s’occupe de son assuré. Il n’y a donc pas de poursuite entre assureurs pour aller rechercher les sommes encourues.

Donc, en conclusion, en cas d’accident, restez calme et faites preuve de civisme. Contactez la police ou remplissez un constat amiable, afin de faciliter le travail des expertes en sinistre qui prendront en charge votre dossier. Dans le besoin, contactez votre courtier d’assurance et une aide précieuse vous sera offerte.

 

Luc Ferland
Courtier en assurance de dommages des particuliers