C’est un fait, les primes d’assurances au Québec sont en hausses actuellement. Mais pourquoi?  Pourquoi un client sans réclamation à son dossier doit-il payer de plus en plus cher? Pourquoi les assureurs doivent-ils augmenter les tarifs?

 

Assurances : quelques notions de base

 

L’assurance est un contrat par lequel un assureur garantit à l’assuré, moyennant une cotisation, le paiement d’une somme convenue lorsque ce dernier doit faire face aux conséquences liées à un risque prédéterminé. En cas de perte, l’assureur s’engage à redonner à l’assuré la même situation qu’il avait avant que le dommage ne survienne. L’assurance n’est pas en place pour que le client puisse s’enrichir.

Lors du calcul d’une tarification, que ce soit pour une assurance automobile, une assurance habitation, une assurance commerciale ou autre, les représentants en assurance de dommages posent une série de questions qui visent à déterminer la qualité du risque souscrit conformément aux normes de souscription des assureurs, qui sont très variées.

Comme le contrat d’assurance est basé sur la bonne foi du client, ce dernier doit répondre aux questions qui lui sont posées le plus honnêtement possible. Ceux et celles qui dérogent à ce principe peuvent subir de graves conséquences, lors d’une réclamation notamment.

 

L’automobile, plus présente que jamais au Québec

 

Le parc automobile ne cesse ne s’agrandir, au Québec. La SAAQ estimait en 2016 que le nombre de véhicules de tourisme était de 4,67 millions dans la province, soit une hausse de 35 % depuis 2001.

S’il y a de plus en plus de véhicules, automatiquement, les risques qu’il y ait plus de réclamations augmentent. Si le nombre de réclamations est en hausse, parallèlement, les montants que doivent payer nos assureurs sont aussi en croissance.  Et si les assureurs doivent payer beaucoup de réclamations, cela aura systématiquement un effet sur les primes que l’on paie.

Au Québec, les assureurs procèdent à une tarification par territoire et non par individu. Votre profil est établi puis comparé aux autres pour un même territoire.  Si un assureur a plus d’assurés dans un territoire donné, il est fort possible que le taux de réclamations de ce secteur soit plus élevé. Conséquences : les primes d’assurances seront élevées pour tous les assurés de ce territoire.

Le second facteur qui vient mettre son grain de sel, c’est le prix des pièces. On voit apparaître de nouveaux véhicules de plus en plus technologiques et sophistiqués. Un pare-chocs qui coûtait 800 $ il y a quelques années en coûte le double aujourd’hui, car il est maintenant muni de capteurs de proximité, de capteurs d’arrêts automatiques, de caméras de recul… Actuellement, certains assureurs remarquent une hausse globale de 20 % des réclamations si l’on compare à pareille date, en 2018. Un assureur ne peut pas avoir plus de réclamations, payer le double du montant pour chacune d’entre elles et laisser un statu quo au niveau des primes perçues, c’est impossible!

 

Contrats d’assurance habitation : les faits

 

Si les normes et les méthodes de calcul sont un peu différentes, le principe demeure le même pour les contrats d’assurance habitation.

Les principaux risques observés dans ce secteur d’activité sont liés aux dommages causés par l’eau.  Refoulement d’égout, infiltration d’eau par la toiture suite à une très forte pluie, bris de tuyau à l’intérieur du domicile… Environ 50 % des pertes subies dans nos habitations sont attribuables à l’eau.

Sans surprise, la perte totale d’une habitation coûte beaucoup plus cher que la perte totale d’un véhicule. En effet, si une maison est détruite dans un incendie, la facture sera beaucoup plus élevée que pour une automobile. La maison doit être reconstruite, les biens personnels remplacés, les propriétaires relocalisés… Ouch! Et lorsqu’une tragédie — comme le déraillement de train de Lac-Mégantic ou encore les incendies de Fort Mcmurray — arrive, les assureurs doivent collectivement payer des millions en pertes. Encore là, il est impossible pour les assureurs de ne pas hausser les primes d’assurances.

 

Est-ce qu’il y a moyen d’éviter les hausses d’assurance?

 

Les hausses de primes sont inévitables. Par contre, plusieurs moyens existent pour limiter une augmentation accrue de votre tarification. Discutez-en avec votre représentant en assurance de dommages. Celui-ci pourra effectuer une mise à jour de votre dossier et ainsi, vous proposer différentes options sans modifier vos protections. Diminuer la portée de vos protections pour diminuer la prime finale n’est pas une bonne stratégie.

La meilleure façon de limiter des hausses faramineuses est la conscientisation. En tant que consommateurs, nous devons être conscients des répercussions d’une réclamation. Est-ce nécessaire de réclamer à l’assureur un pot de peinture pour des retouches sur votre voiture sous prétexte que vous n’êtes pas responsable des traces de clés laissées sur la carrosserie?  Est-ce essentiel de réclamer une fenêtre brisée sur votre maison? Compte tenu de la franchise à payer, de la hausse potentielle occasionnée sur votre prochain renouvellement et de la hausse globale que cela entraînera, le jeu n’en vaut peut-être pas la chandelle.

N’hésitez pas à communiquer avec votre représentant pour de plus amples informations.

 

luc ferland Luc Ferland
Courtier en assurance de dommages des particuliers