Votre dernier renouvellement d’assurance s’est pointé le bout du nez et c’est l’incompréhension : votre prime grimpe de 15 %! Pourtant, vous entretenez adéquatement vos biens et votre propriété, et vous n’avez fait aucune réclamation en 5 ans. Que se passe-t-il? Vous êtes confronté aux cycles du marché des assurances.

 

La petite histoire du marché de l’assurance

 

Effectivement, depuis le début de 2019, le marché de l’assurance est en mode « marché dur ». Qu’est-ce que ça mange en hiver? Pour bien comprendre, il suffit de faire un petit survol des statistiques d’assurance des 20 dernières années.

Le dernier marché dur en assurance a eu lieu de 1998 à 2004. Durant cette période, le marché a connu un resserrement suite à des attentats terroristes et des chutes boursières. Il ne faut pas perdre de vue que l’assurance de dommages est aussi un produit financier (réglementé par l’AMF)!

De 2005 jusqu’à la fin 2018, le marché est tombé en mode « mou ». Si vous regardez vos primes d’assurance automobile durant cette période, il y a fort à parier que celles-ci sont restées relativement stables (la prime moyenne au Québec pour cette période est de 595 $).

 

Marché dur, marché mou et primes automobiles

 

Le marché mou signifie que les assureurs connaissent une certaine rentabilité. Ils sont donc plus ouverts à la négociation, à offrir de nouvelles affaires et à autoriser l’assurance pour une plus vaste gamme de risques. La compétition est alors très forte.

Un marché dur signifie tout le contraire.

En assurance automobile, pour l’année 2018, il y a eu 654 245 sinistres automobiles rapportés aux assureurs québécois. Il y a 5,3 millions d’automobiles immatriculées au Québec. Ainsi, un véhicule sur huit, au Québec, a rapporté une perte en 2018.

Le prix payé par sinistre ne fait que monter depuis les 20 dernières années. La hausse des taux horaires des mécaniciens, le prix des technologies dans les véhicules et la hausse des pièces automobiles font en sorte que les assureurs paient davantage, même lorsque survient une perte minime. La prime moyenne de la police automobile de 595 $ ne peut donc plus assurer une viabilité aux assureurs, du moins, pour la période du marché dur.

 


Entreprises et fluctuations du marché des assurances

 

En assurance de biens commerciaux, la hausse des primes est fortement liée à la hausse des catastrophes naturelles au cours des cinq dernières années. Seulement en 2018, les assureurs ont payé 2 milliards. Il s’agit d’une hausse de 60 % par rapport à l’année précédente.

Le taux combiné des sinistres avec prime acquise pour l’ensemble de l’industrie a été de 101 % pour 2018. Donc, pour chaque dollar que l’assureur a obtenu en prime, il a sorti 1,01 $ de ses poches pour payer des sinistres.

Lorsque l’assureur paye plus qu’il ne reçoit, il est normal qu’il demande davantage de prime pour retrouver un niveau de rentabilité.


 

Bon à savoir : le tremblement de terre est optionnel sur un contrat d’assurance, autant en assurance des particuliers qu’en assurance de biens commerciaux. Si vous faites face à ce type de catastrophe naturelle et que votre contrat d’assurance ne comporte pas d’avenant pour la couvrir, vous devrez assumer seul la perte de votre patrimoine.

 

Et l’avenir dans tout ça?

 

En s’appuyant sur les cycles passés, nous pouvons affirmer que les marchés durs ont une durée de quatre à six ans environ. Sans chercher à jouer au devin, tout porte à croire que ce marché se poursuivra pour quelques années encore. Lorsque les assureurs auront retrouvé un équilibre, ils redeviendront naturellement compétitifs.

 

Paré Assurances, toujours là pour vous

 

En résumé, les hausses des primes d’assurances s’avèrent un juste retour du balancier. Patience, l’équilibre ne saura tarder à retrouver son chemin! Malgré ce désagrément pour vous, ça ne devrait jamais être un frein à bien protéger vos acquis. Assurance entreprise, habitation, automobile… Contactez nos experts. Ils se feront un plaisir d’étudier votre dossier et d’ajuster au besoin vos protections pour qu’elles reflètent bien votre réalité. Et en prime, vous aurez des réponses à vos questions!

 

Source : Les statistiques sont tirées du BAC (Bureau d’assurance du Canada) et du GAA (Groupement des assureurs automobiles).